Ces deux artistes de la compagnie Poisson Manqué,
Fanette Moulin et Marie Daviet, développent un travail d’une grande finesse, qui mérite pleinement d’être mis en lumière. Elles proposent de superbes chansons originales, écrites et composées par Fanette Moulin, issues des spectacles créés ces dernières années au sein de structures d’accueil de jeunes enfants. Fanette puise son inspiration dans un vaste répertoire de comptines traditionnelles et de formulettes enfantines, dont l’esprit et la musicalité se retrouvent subtilement dans ses créations.
Les albums sont le fruit de la complicité entre Fanette Moulin, Marie Daviet, Yoann Coste et Stéphane Rihal. Marie Daviet apporte un véritable arc-en-ciel de couleurs instrumentales, avec des arrangements riches et audacieux, tandis que Yoann Coste contribue par son savoir-faire technique en matière d’enregistrement et de mixage, toujours agrémenté d’une belle dose d’humour. Stéphane Rihal, sur le dernier album, ajoute une touche rétro pleine de fantaisie grâce à sa Game Boy et à ses lumineuses sonorités cuivrées.
Plume Plume
est composé de dix jolies chansons, pleines de douceur et de lumière. Pensé pour les tout-petits, ce CD charme également les plus grands. Les textes, poétiques et délicats, racontent le monde avec tendresse et simplicité. Les arrangements soignés laissent les instruments se répondre avec légèreté, tandis que les voix claires et chaleureuses donnent envie d’écouter, de chanter et de rêver. Plume Plume est un album qui fait du bien à tous les âges, un véritable petit bijou à partager en famille.
album autoproduit, s’ouvre sur une pièce pleine d’énergie aux accents de tango, interprétée avec une musicalité remarquable. La même vitalité traverse Dodo Blues, qui nous transporte tout droit à la Nouvelle-Orléans. Tout au long du disque, les morceaux invitent au voyage en explorant différents univers musicaux sans jamais perdre leur cohérence. Mention spéciale à L’histoire des fourmis, qui commence tout en douceur avant de basculer dans une énergie presque métal — une surprise savoureuse !
Les arrangements inventifs et pleins d’humour témoignent d’une grande créativité. Les textes, tour à tour drôles et poétiques, sont portés par des voix féminines d’une belle justesse et d’une grande expressivité. Le CD est accompagné d’un livret soigné et illustré avec finesse, contenant les paroles des chansons. C’est un album à partager en famille à partir de 2 ans.
En vacances à Nogent-sur-Seine, Iris rêve d’horizons salés et de l’appel du large. Lorsqu’un simple bout de bois devient embarcation, l’aventure peut commencer : cap sur Le Havre ! Accompagnée de son fidèle perroquet, la jeune héroïne se laisse porter par le courant, glissant d’île en île au fil du fleuve — de l’Île Saint-Étienne à l’Île Lacroix, en passant par l’Île Seguin, théâtre d’ouvriers en grève et de mémoire industrielle. Chaque escale devient une rencontre, une découverte, un fragment du patrimoine vivant de la Seine.
Adaptée du magnifique livre jeunesse publié aux éditions Magellan, cette création musicale se déploie comme un voyage initiatique à la fois poétique et sensoriel. Le CD, né du spectacle jeune public du même nom, mêle récits chantés, chansons originales, et répertoire classique (de Fauré à Chopin). Entre paysages sonores, ambiances fluviales et mélodies d’une grande douceur, l’auditeur vogue à son tour, emporté par la voix narratrice et par une orchestration subtile, tour à tour rêveuse et émouvante.
Nous suivons Morgane Raoux depuis sa création de L’Enfant de l’Orchestre. Elle revient aujourd’hui avec un nouveau conte musical qui, comme le précédent, met à l’honneur les plus belles pages du piano classique.
C’est l’histoire de Pierrot, un petit garçon enfermé dans le silence, souvent la cible des moqueries. Sa rencontre avec une voisine, pianiste renommée, va bouleverser son existence. Peu à peu, un lien profond se tisse entre eux : Pierrot promène le chien de la dame, et en échange, elle lui ouvre les portes de la musique.
Au fil des notes et des leçons, naît une véritable complicité entre ces deux êtres que tout oppose. Ce récit sensible évoque la transmission, la rencontre de l’autre et la puissance transformatrice de l’art. Il interroge notre rapport à la différence, à l’amour, et à cette lumière qui peut traverser nos fêlures.
« Quand on peut s’exprimer par la musique, on n’a plus besoin des mots », confie Marta, la pianiste — phrase qui résume à elle seule l’esprit du conte.
La narration, portée avec justesse et émotion par Guillaume Gallienne, capte l’attention de bout en bout. Olga Vassileva, au piano, illumine le récit avec son interprétation sensible de Chopin, Schubert, Mozart, Brahms, Debussy ou Liszt. Les morceaux, subtilement intégrés à l’histoire et parfois ponctués de paroles, renforcent la magie du texte.
Un léger bémol toutefois : l’une des voix chantées aurait gagné à être plus timbrée. Mais cette réserve n’enlève rien à cette histoire poignante.
Imaginé par Morgane Raoux et Julie Annen, en partenariat avec Radio Classique,Le petit pianiste existe à la fois en enregistrement audio et en spectacle vivant — une belle invitation à découvrir le pouvoir consolateur de la musique.
« Hurdy Gurdy », c’est la vielle à roue en anglais. Un nom qui sonne comme une comptine, sans l’être pour autant. Le disque nous plonge dans des récits énigmatiques, inspirés du livre Lieux mystérieux en Auvergne de Corinne Pradier .
À l’origine du projet, Laurence Bourdin, exploratrice de la vielle contemporaine, a confié à cinq compositeurs la mission de créer des pièces mêlant électroacoustique et vielle, en écho aux paysages et légendes du livre. Chacun s’est approprié ces lieux à sa manière, offrant cinq univers singuliers où l’instrument se révèle sous un jour inattendu.
La musicienne y déploie une palette impressionnante : poésie délicate, énergie brute, climats changeants… Sa maîtrise et sa finesse de jeu dialoguent sans cesse avec l’électronique, dans un équilibre toujours juste.
Le livre qui accompagne le CD enrichit l’expérience, avec les textes des compositeurs et de superbes images.
Une invitation à voyager entre traditions revisitées et expérimentations sonores.
Musiques de Pierre-Alain Jaffrennou, Christophe Havel, Xavier Garcia, Pascale Jakubowski et Jean-Michel Bossini.
Avec Chminries, Sérot Janvier & la Groove Compagnie signent un album-bilan : dix morceaux pour dix années de route. Dix « chemineries » musicales où la tradition bretonne s’ouvre à d’autres souffles sans jamais perdre le sien.
Le quintet — bombarde, biniou, sax baryton, sousaphone et tapan — cultive un son brut, organique, ancré dans la danse mais libéré de sa seule fonction festive. Chaque pièce trace sa trajectoire et devient prétextes à exploration rythmique. L’énergie des cuivres, l’assise puissante du sousaphone et la tension du couple biniou-bombarde créent une matière dense, presque orchestrale, où la pulsation demeure le fil conducteur.
Enregistré en 2023, Chminries respire la scène. Derrière la puissance, on perçoit une vraie recherche de timbre et d’espace : le groove ne sert pas la démonstration, mais la respiration collective.
S’il reste volontairement exigeant — plus “musique-monde” que fest-noz traditionnel —, l’album assume cette tension entre enracinement et invention.
Il dit la maturité d’un groupe qui a trouvé sa voix : ni passéiste, ni fusionniste, mais profondément libre.
Tout en commun, La Rue Kétanou & Les Ogres de Barback
Neuf chansons, neuf voix, une seule âme. Ce CD scelle la rencontre entre La Rue Kétanou et Les Ogres de Barback, plus qu’une collaboration : une évidence musicale et humaine. Le disque s’ouvre sur « Gbaou gbaou », née d’un voyage au Bénin, point de départ de leur aventure commune. S’enchaînent des relectures sensibles : « Dos miné », fusion jubilatoire des deux univers ; « Impossible », que les Ogres reprennent avec pudeur ; ou encore « Attends », où les cuivres viennent enlacer la voix.
Clin d’œil espiègle, « Accordéon pour les cons » accueille enfin de vrais accordéons ! Puis vient « Peuple migrant / Perle rare », création poignante sur l’exil, avant un « 3-0 » revisité avec Mouss et Hakim, Loïc Lantoine ou Picon mon Amour. L’énergie culmine avec « Almarita », hymne collectif, avant de s’apaiser sur « Sur les chemins de la bohème », somptueusement réarrangée.
Un enregistrement live qui permet d’entendre l’enthousiasme du public, enthousiasme contagieux !
Un album comme une tournée condensée : chaleureux, généreux, vibrant.
Quand deux tribus du même feu se retrouvent, la magie opère.
Erik Satie - Poète-musicien
Textes lus par François Marthouret - piano par Christiane Gugger
Un voyage plein de douceur et de curiosité s’ouvre à nous avec ce disque singulier, à la croisée du théâtre et du concert. Ici, les mots d’Erik Satie s’entrelacent à sa musique pour composer une rêverie d’une rare délicatesse. On entre dans un univers feutré, où chaque mot semble suspendu dans l’air comme une note de piano. François Marthouret prête sa voix au compositeur avec une justesse de ton admirable. Son interprétation redonne vie à un Satie drôle, poétique, déroutant parfois, mais toujours d’une grande humanité.
Christiane Gugger, au piano, tisse un écrin sonore d’une grande finesse. Son jeu épouse le texte sans jamais le dominer : une complicité rare s’installe entre les deux artistes..
À travers ce dialogue entre mots et notes, se dessine le portrait d’un Satie multiple : l’ironie du dandy provocateur côtoie la mélancolie du solitaire d’Arcueil ; l’absurde des aphorismes flirte avec la grâce des Gnossiennes ou de Sports et divertissements. Les extraits choisis – lettres à Debussy, Cahiers d’un mammifère, fragments poétiques – révèlent un écrivain aussi fin que le musicien : un observateur tendre et lucide, un artisan du verbe comme du son.
On rit de ses absurdités, on sourit à ses tendresses, on s’émeut de sa liberté. Ce disque, loin du simple hommage, devient une invitation à redécouvrir un Satie plus vaste que le mythe. Entre le sérieux et la fantaisie, le rire et la mélancolie, s’installe une émotion pure, presque enfantine. Celle d’un artiste qui savait, mieux que quiconque, faire de la simplicité une forme d’éternité.
Un Satie intime et universel, revisité avec intelligence et tendresse.
Naissance de la bossa nova - L'anthologie d'Alain Gerber
Un coffret et un livre. C’est-ce que propose l’éditeur, avec une grande intelligence, car il se complètent et s’éclairent l’un l’autre.
Là où d’autres se contenteraient de juxtaposer texte et musique, Gerber crée un dialogue. Le livre donne des clés, le CD ouvre des portes. Ensemble, ils forment une expérience unique : celle de vivre la bossa nova de l’intérieur, comme si l’on assistait à sa naissance.
Le coffret n’est pas une simple compilation : c’est une bande-son, une preuve par l’oreille de ce que Gerber décrit. Les 45 titres sélectionnés ne se contentent pas de juxtaposer les tubes et les raretés ; ils racontent une histoire, celle d’une musique qui a voyagé, muté, séduit. On y entend bien sûr les classiques (« Desafinado », « Corcovado »), mais aussi des pépites moins connues qui révèlent la diversité et l’audace du genre.
L’intelligence de cette anthologie réside dans son équilibre : entre Brésil et États-Unis, entre tradition et modernité, entre intimité et universalité. Chaque morceau semble dialoguer avec le livre, comme si Gerber avait choisi les titres pour illustrer ses chapitres. Le résultat est une écoute active, où l’on redécouvre des standards et où l’on comprend enfin pourquoi la bossa nova a pu devenir la bande originale d’une génération.
Ce coffret est une invitation : non pas à consommer de la musique ou de l’histoire, mais à les habiter. Et c’est peut-être là le plus bel hommage que l’on puisse rendre à la bossa nova – cette musique qui, comme le dit Gerber, « ne se mesure pas, mais se ressent ».
Après plus de vingt ans de festoù-noz et plus de six cents scènes partagées, Kerbedig signe enfin son premier enregistrement. Et quel enregistrement ! Trois CD réunis dans un coffret somptueux, accompagnés d’un livret de vingt pages — une véritable intégrale vivante du groupe.
Entièrement capté en public — deux CD en 2025, un en 2016 — ce projet restitue l’essence du fest-noz : la sueur du parquet, le souffle des danseurs, la complicité entre sonneurs et cercle. Les gavottes, hanter-dro, mazurka, dans plin ou polka s’y enchaînent comme un seul grand mouvement collectif.
Kerbedig, c’est un art d’équilibre entre tradition et invention : un couple biniou-bombarde ancré dans le pays, un trio accordéon-clarinette-saxo inspiré des jazz-band d’après-guerre, et surtout la plume inspirée de Yannig Audran, auteur de la plupart des textes.
Amarré au cœur du Centre-Bretagne, le groupe fait danser la mémoire autant que le présent. Pétillant, généreux, et toujours au service de la danse, Kerbedig offre ici un fest-noz à écouter debout — car il est impossible de ne pas se mettre à danser en l’écoutant.
À la fois conte et concert, Amaury et l’accord parfait nous transporte dans un univers musical, poétique et philosophique, accessible aux plus jeunes.
Le récit évoque un jeune garçon, attristé par la morosité de sa famille et de son village, qui part à la recherche d’un lieu où régnerait l’accord parfait entre les êtres. Son voyage, à travers les Pyrénées, l’amène à de riches rencontres musicales et humaines, jusqu’à une véritable prise de conscience spirituelle.
Chaque étape du périple est illustrée par des musiques et des chants issus des traditions régionales traversées. Gérard Garrigues et Mathys Marie, musiciens, chanteurs et conteurs, nous charment par leur complicité et la finesse de leur interprétation. Leurs voix, tantôt en solo, tantôt en duo, touchent profondément, tandis que leurs échanges instrumentaux, d’une grande musicalité, nous font voyager à travers une palette de timbres et d’émotions.
Gérard Garrigues, conteur aussi inspiré que musicien, captive son auditoire d’un bout à l’autre. Le livre qui accompagne le CD est joliment illustré dans un style naïf et coloré.
Amaury et l’accord parfait est un bijou à partager en famille, un voyage sensible et poétique, à mettre entre toutes les mains et toutes les oreilles.
Mathys Marie : aboès, clarin, flauta, craba, boha, accordéon chromatique, chant, bruitages
Gérard Garrigues : texte, chant, accordéon diatonique, percussions, dessins
Aquarelles : Geneviève Nicolau, France Savy, Martine Périlhou, Michèle Durand
(Pour tous, à partir de 5 ans)
C’est l’heure du bœuf — Claire Luzi & Cristiano Nascimento
Quand la mandoline de Claire Luzi rencontre la guitare de Cristiano Nascimento, le résultat a le goût d’une fête franco-brésilienne ! Dans C’est l’heure du bœuf, les deux musiciens revisitent avec malice la tradition du « bœuf » — ces moments d’improvisation partagée nés dans les cabarets parisiens des années 1920 — en y mêlant les rythmes, couleurs et instruments du Brésil.
De la samba enjouée de Zé Bouvier à la mélancolie légère de Sur le Toit, chaque morceau évoque une rencontre : entre la France et le Brésil, entre musique populaire et musique savante, entre héritage et invention. La direction musicale de Patrick Vaillant souligne cette complicité en laissant toute la place à la spontanéité du jeu.
Le CD s’écoute comme un petit voyage sonore, où mandoline, guitare, trombone et percussions se répondent dans une ambiance chaleureuse. Les arrangements sobres, parfois dépouillés, mettent en valeur la virtuosité et la sensibilité des interprètes : pas d’artifice, juste le plaisir de jouer et d’improviser ensemble — comme lors d’un vrai bœuf entre amis.
Entre énergie carnavalesque et tendresse poétique, C’est l’heure du bœuf est une belle invitation à l’écoute et au partage, à découvrir dès 6 ans pour les jeunes mélomanes, et sans limite d’âge pour les amateurs de voyages musicaux.
Le Roi qui tombait amoureux, conte musical, Mathieu Laine
Après Le Roi qui n’aimait pas la musique, Mathieu Laine et Karol Beffa poursuivent leur belle aventure avec Le roi qui tombait amoureux, un conte musical où la musique, encore une fois, ouvre les cœurs et fait tomber les puissants.
On y retrouve un roi autoritaire et bougon qui découvre, au détour d’un voyage au Jazzikistan, un monde vibrant de sons, de rythmes et de liberté. Là-bas, tout respire la joie et le mouvement, et c’est une mystérieuse femme nommée Joséphine qui va lui apprendre le swing, le blues… et l’amour. Peu à peu, le monarque apprend à écouter, à sourire, à laisser vivre son petit peuple de Lowreliens, lui aussi transformé par cette musique envoûtante.
Porté par la voix expressive de Guillaume Gallienne, le récit prend des allures de fable initiatique. La musique de Karol Beffa, à la fois raffinée et pleine d’énergie, réunit un quatuor d’exception : Renaud Capuçon, Paul Meyer, Edgar Moreau et le compositeur lui-même au piano. Les illustrations lumineuses de Louis Thomas ajoutent à l’ensemble une touche d’humour et de poésie.
Entre jazz, tendresse et fantaisie, Le roi qui tombait amoureux nous rappelle que la musique est bien plus qu’un art : c’est une école de liberté, un élan du cœur, et peut-être le plus beau moyen de réinventer le monde.
Au bord d’une rivière mongole, dans la lumière tremblante du matin, Khori le chasseur aperçoit des demoiselles se baignant. Sur la berge, des robes de plumes blanches. Fasciné, il s’en approche, dérobe l’une d’elles et la cache sous son manteau. Quand les femmes-cygnes reprennent leurs habits pour s’envoler, l’une d’entre elles demeure, piégée dans sa forme humaine — éblouissante, vulnérable. Ainsi commence La femme cygne, un conte ancestral revisité et mis en musique par Patrick Fischmann.
Avant sa parution, Christine Valot, des éditions Le Jardin des mots, a voulu laisser du temps à cette œuvre pour qu’elle respire, qu’elle s’imprègne de toute la poésie de la tradition mongole. Et le résultat est à la hauteur : un livre-disque d’une rare beauté, où le texte, la voix et les images se répondent dans une harmonie délicate.
Les illustrations délicates de Gilles De Cleer, accompagnent le récit de leurs teintes profondes et mouvantes.
Patrick Fischmann, conteur, musicien et poète, prête sa voix au mythe. Il chante l’histoire de ce cygne devenu femme, qui par amour a choisi de rester sur terre, avant que le vent de la liberté ne la rappelle à elle-même. Le conte devient alors une métaphore de l’amour et de l’émancipation.
Grâce au QR code intégré à l’ouvrage, le lecteur peut prolonger la lecture par l’écoute : l’épinette, le tambour de chaman, la guimbarde et la voix de l’auteur tissent un univers sonore envoûtant. L’expérience se fait alors totale, sensorielle, presque initiatique.
La femme cygne est un livre à offrir, à lire à voix haute, à écouter les yeux fermés. Un voyage poétique qui parle d’amour, de famille, de liberté — et du courage qu’il faut parfois pour reprendre son vol.
Des comptines bien connues, toujours appréciées des tout-petits, sont ici réunies dans un joli recueil aux doubles pages richement illustrées par Madeleine Brunelet.
Chaque comptine est accompagnée d’idées de gestes à proposer aux enfants, favorisant ainsi l’interactivité et l’éveil corporel.
De petits boutons sonores, ornés d’un dessin représentant la comptine, permettent d’en écouter la mélodie.
Nous suivons le travail de Mr No depuis bien longtemps et sa magnifique aventure des Enfantastiques depuis ces débuts.
Dans ce nouvel album, dix-septième des Enfantastiques, le projet de Monsieur Nô continue d’unir création musicale et engagement citoyen. Né dans les classes, ce disque est le fruit d’ateliers d’écriture où les enfants choisissent les thèmes, improvisent, débattent, affinent leurs mots. Cette co-création donne du sens : les enfants ne chantent pas un message, ils l’inventent.
Les chansons abordent la tolérance, la solidarité, l’écologie ou le harcèlement, sans jamais verser dans le discours moralisateur. Le ton reste lumineux, porté par des mélodies accessibles, des rythmes variés — du reggae au swing — et une énergie communicative.
Ensemble brille par sa sincérité. Les voix d’enfants, justes et pleines de vie, traduisent une joie de chanter ensemble qui dépasse le cadre scolaire. Plus qu’un simple album pour la jeunesse, c’est une leçon d’humanité en musique : un appel à la bienveillance et à l’écoute, à fredonner à tout âge.
Na Donké, comptines du Burkina Faso — Moussa Koita
Un rythme endiablé nous entraîne dans le monde familier des Burkinabés.
Les chansons de ce magnifique album appartiennent à la tradition musicale du pays. En les écoutant, impossible de rester immobile : les voix, pleines d’énergie, transmettent une irrésistible joie de vivre.
La guitare d’Amen Viana et les percussions lumineuses d’Émile Biayenda — toujours éblouissant de musicalité et de virtuosité — accompagnent avec finesse les chants.
Aux côtés de Moussa Koita, chanteur, multi-instrumentiste et griot de formation, la voix envoûtante de Dona My nous invite à un véritable voyage au cœur du Burkina Faso.
Un album vibrant, coloré et généreux, à partager sans modération — dès le plus jeune âge.